Soft Dom, que veut dire ce terme BDSM ?

Sexologue Montauban - Soft Dom

Il s’agit avant tout de privilégier les félicitations plutôt que les punitions, et la présence émotionnelle plutôt que les jeux de pouvoir.

Si le mot « dom » vous fait encore penser à des masques en cuir, des chaînes de donjon ou une version bon marché de Christian Grey, vous n’êtes pas seul. Cette version dure et hypercontrôlante du BDSM est celle que la culture pop nous a présentée pendant des années, mais en réalité, la domination peut être beaucoup plus douce et plus en phase avec les émotions.

Découvrez le soft dom. C’est un terme qui circule beaucoup sur Internet et les réseaux sociaux, en particulier dans les coins les plus coquins de TikTok et Reddit, et qui fait davantage référence à la manière dont la domination s’exprime qu’à son intensité. Considérez-le comme une louange plutôt qu’une punition, et une présence émotionnelle plutôt qu’un pur jeu de pouvoir.

Vous vous demandez peut-être encore ce qu’implique réellement le fait d’être un véritable « soft dom ». En quoi ce style de domination diffère-t-il des autres que vous avez peut-être déjà entendus ou expérimentés vous-même ? Pour répondre à toutes vos questions, sexologue à Montauban, j’ai consulté des experts en matière de perversité et de BDSM de nous aider à décomposer ce terme de la manière la plus claire possible.

Alors… qu’est-ce qu’un « soft dom » exactement ?

Il n’existe pas de liste officielle ni de définition stricte de ce qui caractérise un « soft dom ». Comme la plupart des identités au sein du milieu BDSM, c’est un terme vers lequel les gens gravitent parce qu’il leur semble approprié, et non parce qu’ils ont réussi un quiz en ligne sur le BDSM.

Il est impossible de donner une définition précise du « soft dom », cela peut concerner l’expression physique, la communication verbale ou non verbale, ou encore les types d’interactions et de jeux sexuels. En d’autres termes, il s’agit davantage d’une ambiance que d’un titre fixe. Quant à savoir quelle est cette ambiance ? Compassionnée, communicative et émotionnellement connectée, voilà qui la résume le mieux.

Un dom soft pourrait également être décrit comme « une personne dominante qui aime contrôler, mais qui préfère une approche plus compatissante, empathique, voire douce », explique Gloria Brame, PhD, sexologue primée, sexologue et auteure à succès. Cela signifie qu’ils continuent à diriger la scène et à guider leur partenaire, mais qu’ils le font avec gentillesse et attention.

Quels sont les autres types de dominateurs ?

Le BDSM comprend tout un éventail de styles de dominateurs, et les dominateurs doux sont souvent regroupés avec d’autres qui dirigent avec douceur ou émotion. Mais tous les types de dominateurs doux ne se ressemblent pas. Voici comment ils se comparent à quatre archétypes de dominateurs étroitement liés :

Les dominateurs du plaisir

Ces dominateurs se concentrent sur la satisfaction érotique du soumis, construisant souvent la scène autour de l’excitation de leur partenaire. Si les dominants doux peuvent également privilégier le plaisir, Brame note qu’ils sont « plus axés sur la dynamique du pouvoir et le lien émotionnel que sur les résultats purement orgasmiques ».

Dominants de service

Les dominants de service laissent parfois leur soumis prendre les devants, en particulier lorsqu’il s’agit de répondre à des demandes spécifiques. « Ils interrogent le soumis sur ses désirs et suivent son scénario ou ses plaisirs fétichistes préférés », explique Brame. Les dominants doux conservent toutefois une autorité claire, guidant plutôt que suivant.

Doms papa/maman

Ces doms assument un rôle parental nourricier, se positionnant comme des protecteurs et des enseignants. Si les doms doux peuvent également être nourriciers, ils « n’adoptent pas nécessairement une personnalité ou une dynamique parentale », précise Brame.

Doms sensuels

Les doms sensuels utilisent des interactions lentes et plus intimes pour créer une scène. Ils privilégient la connexion physique plutôt que l’échange de pouvoir profond et intense que l’on peut observer chez d’autres doms.

Pitagora prévient que, bien que ces catégories puissent se chevaucher, « définir strictement les termes est problématique… pour certains, il peut n’y avoir aucune différence comportementale apparente entre ces termes, tandis que pour d’autres, leurs expressions peuvent être très distinctes ».

En fin de compte, le point commun des dominateurs doux est qu’ils offrent une direction, une structure et « n’essaient pas de repousser les limites comme le feraient d’autres types de dominateurs », explique Brame.

Comment savoir si vous êtes un dominant doux

Alors, comment savoir si cette énergie plus douce, mais toujours dominante, correspond à votre style au lit ? Voici quatre signes, confirmés par des experts, qui indiquent que le dominant doux pourrait être votre truc :

• Vous êtes à l’écoute de vos émotions.

Lorsqu’une personne est à l’écoute d’elle-même et de son ou ses partenaires, elle peut se sentir attirée par une orientation particulière en matière de pouvoir.

• Vous dirigez avec douceur, et non avec la peur.

Brame note que les dominateurs doux « attendent du soumis qu’il obéisse par plaisir, et non par peur ou par honte ».

• Vous accordez de l’importance au consentement et à la sécurité émotionnelle.

Quelle que soit la douceur souhaitée, il ne faut pas expérimenter… sans le consentement explicite de son partenaire.

• Vous privilégiez l’intimité à l’intensité.

« La domination douce exclut les sensations intenses telles que la douleur intense », explique Brame. La force et le contrôle sont toujours présents, mais ils s’expriment avec plus de douceur que de chaos.

Comment devenir un dominant doux

Être un dominant doux ne signifie pas être passif, mais être intentionnel, émotionnellement présent et totalement clair dans votre communication. Voici comment vous y mettre en douceur :

1. Établissez une communication claire.

Pour adopter une domination douce, il faut commencer par parler ouvertement des limites, du niveau de confort et du consentement. Communiquez avec votre partenaire pour clarifier ce que chacun comprend par les différents termes utilisés.

2. Commencez par de petites commandes.

« Commencez par de petites commandes ou des rituels », recommande Brame. Cela peut signifier demander à votre partenaire de s’agenouiller, de porter quelque chose de spécifique ou de ralentir le rythme de l’intimité.

3. Utilisez un langage calme et affirmatif.

Les dominateurs doux peuvent dire des choses comme « Montre-moi ce que tu veux » ou « Déshabille-toi pour moi » d’un ton calme, en renforçant cela par des compliments tels que « Bien joué » ou « J’adore ta façon d’écouter ».

4. Lisez les signaux non verbaux.

Il s’agit à la fois de diriger et d’observer. « L’intonation peut être différente, ou pas. Le type de langage utilisé peut être différent, ou pas », explique l’expert. « Cela dépend vraiment des personnes impliquées. »

5. Renforcez par des compliments et une proximité émotionnelle.

Plutôt que de recourir à la fessée ou à la punition, les dominateurs doux peuvent utiliser des taquineries ou des gestes symboliques pour maintenir la dynamique de pouvoir intacte. La récompense ? Une intimité émotionnelle qui frappe plus fort que n’importe quelle pagaie.

Comment pratiquer les soins après-coup en tant que dominant doux

Les soins après-coup sont essentiels à toute interaction BDSM, mais surtout en tant que dominant doux où le lien émotionnel est essentiel.

« Les soins après-coup sont les mêmes lorsqu’ils sont pratiqués par un dominant doux », explique mon hôte. « Ils doivent être négociés à l’avance… et dépendent des préférences des personnes impliquées. »

Cela peut prendre la forme de câlins, d’affirmations verbales ou d’un simple goûter et d’un moment de partage. Brame ajoute que la plupart des dominateurs, à l’exception des sadiques purs et durs, participent aux soins après-séance : « Ils prennent soin du soumis pour l’aider à redescendre de son pic neurobiologique… généralement en le caressant et en lui disant à quel point ils ont apprécié sa performance. »

Les dominateurs doux ont tendance à considérer cela non pas comme une fin, mais comme une partie intentionnelle de la connexion.

Quant à ce qu’un dominateur doux n’est certainement pas…

Il existe une idée fausse courante selon laquelle être un dominateur doux revient simplement à pratiquer du « BDSM light ». Mais les experts s’accordent à dire que ce n’est tout simplement pas vrai.

« Pour ceux qui pensent que le meilleur BDSM est sadique et hardcore… c’est un mythe », dit Brame. « Le soft domming est valable et puissant. Ce n’est pas moins, c’est juste différent. »

Pitagora ajoute : « Le soft domming, ce n’est pas juste être un peu méchant ou avoir la main légère dans les jeux d’impact. » C’est une dynamique de pouvoir légitime, négociée et intentionnelle, enracinée dans l’attention et non dans la faiblesse.

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